Le transport et les communications que nos prenons facilement pour acquis dans l’ère moderne à laquelle nous vivons. L’Internet nous permet de communiquer presque instantanément avec n’importe qui dans le monde, et un réseau d’aéroports permet de rejoindre tous les endroits en une journée de voyage, tout au plus.
Les foreurs internationaux du début du 20e siècle vivaient dans un monde bien différent du nôtre - un monde beaucoup plus grand et beaucoup plus étranger. À une époque où il n' y avait pas de transport aérien international, les foreurs internationaux du comté de Lambton devaient utiliser diverses méthodes pour atteindre les champs étrangers. Fred Edward, par exemple, fit de voyage de sa maison de Petrolia à son premier contrat au Mexique par train, bateau, pirogue et en marchant dans la jungle.
Les déplacements étaient compliqués, lents et même dangereux. Lorsque David « Charles » Holmes quitta le comté de Lambton pour se rendre en Iran, l’aventure nécessita près de deux mois de voyage et la traversée de 9 pays. On ne peut qu'imaginer à quel point ce voyage aurait été difficile pour un jeune homme qui n'avait jamais quitté le sud de l'Ontario auparavant.
Les emplacements éloignés des champs de pétrole eurent une incidence non seulement sur les déplacements des foreurs internationaux, mais aussi sur le transport de l'équipement jusqu'aux sites. En Amérique du Sud, les tracteurs étaient expédiés en pièces détachées par bateau à vapeur, amenés sur la rive à bord de radeaux, puis transportés à dos d’âne jusqu’au site de forage où George Rawlings les assemblait. J.E. Crosbie, qui travaillait à Sumatra, trouvait très contrariant que chaque morceau de métal utilisé pour construire les chaudières, les pipelines et le tubage doive être transporté par bateau dans des rivières étroites, puis sur le dos des hommes à travers la jungle. Les foreurs internationaux en Égypte n’avaient pas l’avantage de nombreuses voies navigables. Les chaudières à vapeur, utilisées pour alimenter les mécanismes de forage, étaient tirées à travers le désert par de grandes équipes d’hommes.
Les nouvelles se déplaçaient aussi lentement que les gens. Evelyn Brimmer était la fille d’un foreur international. Un jour, elle trouva sa mère penchée au-dessus d’une chaudière, teignant des vêtements noirs. Lorsqu’elle demanda à sa mère ce qu’elle faisait, sa mère lui répondit simplement, « Ton père est mort ». La famille avait reçu une lettre les avisant de son décès, ainsi qu’une photo de sa tombe. Au moment où la famille avait reçu la lettre, M. Brimmer était enterré depuis longtemps dans un cimetière persan inconnu. Les lettres se déplaçaient si lentement que lorsqu'un foreur international décédait outre-mer, sa famille n'avait pas son mot à dire dans ses funérailles ou son enterrement.
International Drillers a essayé de se tenir au courant des nouvelles locales de chez eux. Le Petrolia Advertiser-Topic avait des abonnés dans le monde entier et, habituellement, il parvenait aux foreurs en cinq à six semaines. Duncan McIntyre écrivit de Bornéo pour exprimer à quel point il appréciait ce petit luxe : « la glace dans la rivière et les tempêtes de neige sont toutes des lectures très intéressantes pour moi et m'aident à rester au frais. »
Sans la commodité du transport aérien international, il fallait souvent des mois aux foreurs internationaux pour atteindre leur destination. Le foreur international Gerald Currie voyagea à bord du S.S. de Santa Barbara à Talara, Peru.
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