Gilbert Brown a fait ses débuts dans l'industrie pétrolière à l'âge de 15 ans, dans les champs de pétrole de Pétrolia. Son séjour à l'étranger a commencé par un contrat de forage de puits de pétrole en Égypte en 1913. Certains de ces puits sont encore en activité aujourd'hui. Par la suite, il a effectué trois voyages au Moyen-Orient où il a participé à la construction d'un pipeline en Iran pendant quatre ans, puis a été foreur pour la Persian Oil Company pendant quatre autres années. De là, il s'est rendu au Venezuela où il a passé trois ans avant de revenir au Canada et prendre sa retraite des champs à l'étranger. Après son déménagement à Sarnia, il est demeuré dans le secteur pétrolier, mais en tant que marchand et a ouvert une station-service de l'Imperial Oil. Un petit présentoir dans le coin de la salle d'attente vendait des produits Canadian Tire, comme des piles et d'autres produits. Il s'agirait du précurseur du premier magasin Canadian Tire à Sarnia, que Gilbert Brown ouvrit en 1938.

Au début de sa carrière, vers 1910, Gilbert Brown fut embauché par l'Imperial Oil pour étudier les sables bitumineux du nord de l'Alberta. Le voyage vers le nord a dû être sa propre aventure et celle-ci ne s'est certainement pas déroulée aussi paisiblement que lors de ses derniers voyages au Moyen-Orient. Après une longue traversée de l'Ontario jusqu'à Edmonton, il a voyagé en diligence pendant environ 13 jours jusqu'à Athabasca Landing sur un sentier boueux et accidenté. Il est ensuite monté à bord d'un bateau à vapeur et a dérivé le long de la rivière Athabasca jusqu'à ce qu'il atteigne Fort McMurray. Tous les efforts déployés pour parvenir aux sables bitumineux se sont avérés vains. Gilbert Brown écrivit à l'Imperial Oil pour les informer que l'extraction du pétrole des sables bitumineux ne serait pas une solution pratique. Les défis se sont poursuivis alors que le groupe essayait de partir avant le gel automnal. En raison de circonstances inconnues, ils ne purent remonter la rivière jusqu'à Athabasca Landing et furent obligés de faire le trajet de 150 milles à pied. Gilbert Brown était sans doute heureux de rentrer chez lui, bien que le voyage semble avoir eu une incidence positive, puisqu'une longue carrière dans les champs de pétrole internationaux s'en est suivie.