Ernest E. Kells (Ernie pour ses amis) a quitté Petrolia le 5 avril 1922.  Kells travaillait sur les plateformes pétrolières du comté de Lambton depuis l’âge de 17 ans.  À 22 ans, après avoir passé quelques années sur des explorations pétrolières infructueuses au Nouveau-Brunswick et au Québec, Kells était prêt à faire sa marque en tant que foreur international.  Le 5 avril, il est monté à bord d’un bateau faisant la traversée de New York à Plymouth en Angleterre et, après plus d’un mois de voyage, il est arrivé à destination - Ali Gharbi en Iraq moderne.

Les conditions de travail étaient rudes en Iraq et le mercure pouvait atteindre 45 degrés Celsius à l’ombre lors d’une journée d’été moyenne.  La chaleur n’a pas freiné Kells et il a rapidement connu du succès dans les champs de pétrole perses en travaillant pour l’Anglo-Persian Oil Company.  

Ernie Kells en Perse

Un acteur raconte les expériences vécues par Ernie Kells comme foreur international.

Durée: 02:23 minutes - Transcription

Du temps qu’il a passé au Moyen-Orient, Kells a dit « J’étais jeune. J’avais la santé. On avait parfois la malaria, mais on s’en remettait. Nous avons eu différentes sortes de maladies... Le choléra était la pire. »

Bien que la vie d’un travailleur dans un champ de pétrole était difficile, Kells a été récompensé généreusement pour son travail. Dans les années 1920, Kells recevait 312 $ par mois pour 10 heures de travail, six jours par semaine.  Quant à eux, les hommes canadiens travaillant dans le secteur manufacturier gagnaient un salaire moyen de 1800 $ par an.  Cela signifie que, grâce à son travail au Moyen-Orient, Kells gagnait plus du double de la moyenne nationale.

En juin 1931, Kells en eut assez de la chaleur et entreprit un voyage de 31 jours pour rentrer chez lui, à Petrolia. Près d’un an après son retour à la maison, Kells épousa Hazel G. Dodge, une enseignante de la région, et le couple s'établit sur les lieux d’une propriété pétrolière avoisinante acquise par Kells.