La plupart des foreurs internationaux se souviennent des salaires élevés qu'ils touchaient pour leur travail à l'étranger et beaucoup d'entre eux vivaient dans des conditions plus luxueuses que chez eux, mais chaque pays présentait ses propres dangers et risques, du climat aux maladies en passant par les troubles locaux.
Les foreurs internationaux travaillaient souvent dans des climats extrêmement chauds. Ross Dyke travaillait pendant le quart de nuit en Égype, où les températures grimpaient au-dessus de 100 degrés à l’ombre, afin d’échapper au pire de la chaleur. Arthur Lambert décrit à quel point, dans le sud du Nigéria, l’air était humide que des moisissures se formaient sur les vêtements et les lacets des foreurs. Les maladies et les infections comme la malaria, le choléra et la fièvre tropicale représentaient également une menace pour les foreurs internationaux. Ernie Kells et Edward Winnett se rétablirent de leur maladie, mais J.W. Crosbie et Humphrey Tracy moururent tous deux loin de la maison. La faune locale présentait également un danger pour les foreurs internationaux. Les serpents, y compris les pythons et les boas constrictors, étaient des visiteurs fréquents sur les appareils de forage.
Les conditions de travail au tournant du siècle dernier choqueraient la plupart des gens du secteur pétrolier d’aujourd’hui. Toutes les pièces mobiles et mécaniques des appareils de forage étaient exposées et rien n’empêchait un morceau de matériel égaré de se coincer dans l’une des machines. Vidéo enregistrée en Inde par Eric Hussey pour montrer certaines des conditions. Ross Dyke minimisa une blessure grave, qu’il qualifia de « mauvaise chute » dans une de ses lettres dans laquelle il décrivit s’être coincé le pied dans une corde et avoir été projeté sur la tête. Flora McDonald épousa un ingénieur qui fut tué lors de l’explosion d’une vanne de gaz et on lui accorda dix jours pour quitter le Pérou avec ses deux enfants. Duncan McIntyre subit 22 fractures lorsqu’une pompe de deux tonnes se renversa sur lui et ses blessures étaient si graves que personne ne croyait qu’il survivrait.
Les relations entre les foreurs internationaux et les peuples locaux étaient parfois tendues. Edward Winnett écrivit dans son journal qu’il fut attaqué par un groupe de gens locaux un soir, à l’extérieur de sa maison de plain-pied, et qu’il dormait toujours avec un fusil à côté de son lit. Albert Huggard fut empoisonné par les indigènes de Madagascar un soir, lors d’un souper. Dans une lettre à une amie, Julia McGarvey décrit avoir été nerveuse et timide lorsqu’elle vivait à Grosny en Russie. « Lors de ses déplacements entre Grosny et les puis, qui sont situés à 12 ou 14 miles, James [son mari] porte toujours un revolver, mais, du même coup, il m’assure 'qu’il n’y a absolument aucun danger’ (s’il n’y en a pas, pourquoi porter un revolver). » Certains foreurs internationaux furent même pris dans les tirs croisés pendant la Première Guerre mondiale.
Ajouter un Nouveau Commentaire