Un long article paru dans le Windsor Daily Star en 1938 décrivait Arthur Lambert comme « le foreur pétrolier le plus connu et le plus populaire qui ait jamais représenté le clan de Petrolia ». Il travailla dans 8 pays mis à part le Canada, traversa l’océan atlantique plus de dix fois et le Pacifique à deux reprises, et survécut à de nombreuses expériences difficiles. Lambert fut très impliqué dans le forage d’essai pour découvrir des gisements de pétrole et devint très en demande. À la fin de sa carrière, il n’y avait « rien du forage de puits qui lui [était] inconnu »
Dès son plus jeune âge, alors qu'il grandissait à Petrolia, Lambert était un garçon curieux et passait une grande partie de son temps libre à se balader dans les champs de pétrole avoisinants, harcelant constamment les ouvriers pour obtenir des réponses à ses questions. À l’âge de 18 ans, il commença un poste de cinq ans sur les appareils de forage de Jackson Stuthers, où il acquit la plupart des connaissances qui l’aideraient tout au long de sa carrière.
Après avoir déménagé à Dunneville, où il fut foreur pour un consortium de gaz naturel, il prit une courte pause de sa carrière dans l’industrie pétrolière, lorsqu’un gérant de baseball l’emmena en Californie pour faire le tour de la côte comme arrêt-court. Même s’il aimait jouer au baseball, une blessure le forçat à abandonner après deux ans, et il demeura en Californie pour travailler pour la Standard Oil Company.
Lambert se vit offrir un contrat pour effectuer des essais de forage dans le sud du Nigéria, auprès de la Niger-Bicherman Oil Company. Il profita d'une traversée tous frais payés de l'océan, voyageant sur le meilleur paquebot et séjournant dans les hôtels les plus dispendieux. En revanche, la vie quotidienne du foreur une fois arrivé au Nigéria constituait un « isolement pur et simple ». Il décrivit le climat terrible et l'odeur horrible de la végétation qui pourrissait sur les lagunes. À une occasion, son bras enfla pour atteindre trois fois sa taille normale lorsqu’il fut piqué par une mouche.
Il passa les années suivantes dans le nord de l’Inde, à Trinité et au Vénézuela, où il compta parmi les premiers groupes de foreurs à effectuer des essais de forage et il connut beaucoup de succès. Toutefois, son expérience avec le climat ne s’améliora pas, et il quitta le Vénézuela seulement quelques mois après son arrivée, lorsqu’il contracta la malaria.
Lambert demeura à la maison assez longtemps pour récupérer, puis il fut envoyé en Perse (Iran moderne) en 1916 pour superviser la construction d’un pipeline pour transporter le pétrole des champs de l’Anglo-Persian Oil Company au travers des montagnes, jusqu’à la raffinerie Abadan sans le golfe Persique. Pendant que d'autres hommes du comté de Lambton se battaient pour leur vie dans les tranchées, Lambert subissait une pression immense pour livrer le pétrole brut dont l’effort de guerre avant tant besoin. « Je n’ai jamais servi dans les tranchées avec les gars, mais en installant ce pipeline, j'accomplissais plus que 1 000 carabines. »
Il demeura en Perse pendant seulement un an, puis il se rendit à Seram en Indonésie, pour travailler pour la Royal Dutch Shell. Après ses expériences précédentes, « la belle Seram était ce qui avait de mieux après le paradis. » Le forage était relativement aisé et il y avait beaucoup de gibier à chasser pendant ses temps libres. En 1919, il déménagea en Mésopotamie, où il fit le forage du pétrole dans la campagne vallonnée, parmi les bergers arabes. Son dernier contrat de forage le ramena au Venezuela où il dut être secouru de son bateau qui s'était coincé sur les rochers dans des eaux infestées de requins.
Le temps que Lambert passa dans les champs de pétrole internationaux lui fournit une vie entière d'histoires sur les aventures passionnantes qu'il vécut et, grâce à l'ampleur des connaissances qu'il avait acquises, les foreurs locaux vinrent à lui chaque fois qu'ils avaient un problème à résoudre.
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